Léviathan, vol.1 : la chute, Lionel Davoust

Léviathan, vol.1 : la chute, Lionel Davoust, éd. Don Quichotte, 402 p.

Quatrième de couverture.

1984 au large des côtes canadiennes. Surpris par une redoutable tempête, le ferry Queen Alberta fait naufrage. Parmi les rares rescapés, le petit Michael Petersen, sept ans, a vu ses parents disparaitre dans la tourmente. 2011, Los Angeles, Michael, désormais adulte et père d’un petit garçon, nourrit à l’égard de cette mer qui lui a tout pris une fascination mêlée de peur. Devenu chercheur en biologie marine, il se porte volontaire, malgré l’appréhension et la culpabilité d’abandonner les siens pour une mission dans les glaces de l’Antarctique.

Or, il est loin de se douter que cette expédition suscite l’inquiétude au sein d’une mystérieuse organisation séculaire, le Comité, dont les membres ont développé au fil du temps des pouvoirs supérieurs aux capacités humaines. Un de leurs agents, Masha, est personnellement chargé de veiller à la bonne marche d’une machination que le chercheur risquerait de mettre en péril. Ses directives sont claires : Michael ne doit jamais atteindre l’Antarctique.

Cependant, Masha refuse d’accomplir aveuglément sa mission : elle est bien déterminée à percer le secret qui entoure Michael. Car ce dernier représente pour elle plus qu’une simple cible. D’Amérique en Antarctique, de complots en trahisons, Michael et Masha, alliés qui s’ignorent, courent le risque de jouer contre leur propre camp, tout en s’exposant à la haine de leurs adversaires.

Quoi d’autre ?

Le Léviathan est un monstre mythique de la bible. C’est l’évocation d’un cataclysme terrifiant capable de modifier la planète, et d’en bousculer l’ordre et la géographie, sinon d’anéantir le monde. Léviathan c’est aussi un essai de Thomas Hobbes. Le léviathan est un mystère…

Chaque livre qui arrive chez moi a une histoire. Celle de Léviathan commence aux Utopiales de Nantes. L’occasion d’écouter les auteurs converser et, les minutes passant, de se dire « faut que j’aille voir ses romans ». Donc voilà, j’ai croisé Lionel Davoust et je suis reparti avec Léviathan. Et bien j’ai eu raison. J’ai dévoré ce roman (bon j’ai mis du temps sur la fin mais c’est la faute du métro où je pouvais pas ouvrir un livre).

Tout d’abord le style est très agréable, la lecture glisse. Et il faut le noter car ce n’est plus tout le temps le cas de nos jours. Parce que si la lecture est facile, cela ne veut pas dire sans style et sans référence dans ce roman. Les histoires de Michael et Masha sont en parrallèle tout au long du roman pour se rejoindre vers la fin du roman quand le rythme s’accélère.

Le plus dur… Arrivé à la fin du roman et se dire. zut faut attendre la suite. La dernière fois que j’ai eu envie d’enchaîner sur une suite sans même lire autre chose c’était avec la série l’assassin royal de Robin Hobb. j’ai adhéré tout de suite à l’univers des mages et du Comité. Bon maintenant je veux percer le secret de Michael autant que Masha. Le décor en Antarctique est dépaysant, glacial et attirant.

N’hésitez-pas à vous plonger dans l’univers de Léviathan.

Cleer, Be yourself, L.L. Kloetzer

Cleer, une fantaisie corporate, L.L. Kloetzer, éd. Denoël, 350 p.

Quatrième de couverture

Cleer est un concept, une idée flottant dans l’éther, une pure lumière. Cleer est une corporation, une multinationale d’aujourd’hui et de demain, tendant vers l’absolu. Vinh et Charlotte participent de cet effort. Ils sont des consultants spéciaux, ils résolvent des problèmes mettant en jeu le bien le plus précieux du groupe : son image. Pour eux, les cas de diparitions, les épidémies de suicides, les contaminations transgéniques. Il défendent la vérité, la transparence, la fluidité de l’information, les intérêts des actoinnaires. Ils sont l’ultime ressource contre la superstition et le chaos. Ils sont la Cohésion Interne.

Cleer est le témoignage d’un univers professionnel aux limites de l’incandescence.

Quoi d’autre ?

Je pense que la sensation finale que j’ai ressentie en fermant le livre est insaisissable.

Revenons maintenant un peu en arrière, aux Utopiales. Cleer et ses co-auteurs, très sympathiques, y ont reçu le premier prix des blogueurs . Pas d’hésitation donc de mon côté, l’objet a atterri dans ma valise.

Et ce n’est pas un objet comme les autres. C’est une fantasie (pas de l’aventure ou de la science-fiction), cinq nouvelles écrites à quatre mains indépendantes et qui ont pourtant une cohérence chronologique (chaque nouvelle nous en apprend plus sur les personnages et leur évolution). Les auteurs nous introduisent dans l’univers d’une entreprise, et même si les actions se passent autant en extérieur que  dans l’entreprise, on se trouve dans un huis clos. La forme du roman est originale et se retrouve dans l’objet physique du livre (couverture, graphisme, présentation)  et dans le style : l’entreprise est partout. Au moins, tout le propos est assumé. Cleer est un concept, le livre est un concept, l’histoire est un concept, le style et l’écriture est un concept.

Revenons à ma première phrase : insaisissable : parce qu’il y a des côtés obscurs du roman qui n’ont pas forcément de réponse hormis celles que voudra donner le lecteur. J’ai adoré les trois premières nouvelles, je me suis moins laissé convaincre par les deux dernières. Le monde de l’entreprise est décris dans toute la froideur du monde actuel : celui où l’humain n’a plus la même place. Vinh et Charlotte sont les deux personnages que nous suivons. Vinh apparait très vite comme antipathique et pourtant j’ai beaucoup aimé ce personnage. Oui, la promotion passe avant tout, oui il est froid, oui il n’est presque plus humain, mais il a totalement conscience de cela et l’assume. C’est ce que j’ai apprécié dans ce roman, pas de jugement de valeur, juste une description. On prend l’histoire de Vinh et Charlotte et on ne sait pas vraiment la fin. Il font leur choix.  Charlotte est sensible, se questionne, laisse place à l’intuition. Et elle apparait vite comme un élément plus efficace que Vinh pour trouver les réponses. Le duo parfait d’un certaine manière.  Le monde informatique est très présent, il faut se laisser porter et ne pas se bloquer sur le vocabulaire (j’adore les technologies et je passe mon temps à chercher et conserver de l’information donc cela me parlait. Mais je ne sais pas si tout le monde accroche pareil). Les nouvelles sont à la fois totalement réelles et irréelles, un peu comme le monde des grandes entreprises non ?

Le petit élément frustant : plein de références et je suis sûre que j’en ai raté zut zut zut.

Donc Laissez-vous tenter par la méthode Karenberg et retournez au travail une fois le livre fini.

Savoir tuer, c’est un métier

Pierre Bordage, L’assassin Royal, L’apprenti assassin, 509 pages, J’ai lu.

Quatrième de couverture

Au royaume des Six-Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnate des Loinvoyant, renonce à devenir roi-servant le jour où il apprend l’existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l’autorité de Burrich, le maître d’écurie. MAis le roi Subtil impose que Fitz reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L’enfant découvrira bientôt que le véritable dessein du monarque est tout autre : faire de lui un assassin au service du pouvoir royal. Et tandis que les attaques des Pirates Rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu’à un fil : celui de sa lame.

Quoi d’autre ?

Just amazing ! Les yeux du lecteur court sur les mots, et la fin du tome arrive trop vite. Et pourtant il y a beaucoup d’informations à assimiler pour le lecteur, comme dans les bons cycles de Fantasy. Il est important de savoir que le cycle de l’assassin royal se divise en deux. La première partie du cycle va du tome 1 à 6 et la seconde partie de 7 à 13. Le cycle est entrecoupé par le cycle des aventuriers de la mer. Se lancer dans la lecture de ces cycles est donc une aventure en soi. L’assassin royal se pose dans un arrière plan historique lié au moyen-âge, ce qui n’est pas déplaisant du tout. Le personnage du Fitz est très vite attachant et les contradictions du personnage touchent le lecteur. L’intrigue se noue au fil de la lecture. Il faut s’accrocher pour ne pas perdre pied parfois. Robin Hobb a crée un univers fort. Les extraits historiques au début des chapitres donnent l’impression de lire des mémoires. Il faut avouer que les manipulation du pouvoir, et la présence dans l’ombre d’une personne qui a le pouvoir de vie ou de mort afin de permettre à la diplomatie d’être plus efficace sont des éléments dans l’intrigue à la fois déroutante et totalement passionnante.

J’ai tellement aimé ce premier volume que je n’ai pas hésité à le conseiller et le prêter à mes amis. Et cela a eu son effet, l’une de mes amies s’est lancé à corps perdu dans la série.